Mental # coeur

« Un jeune homme déserte l’armée russe, et fuit en Corée. Et là il est …piégé. La Corée est embarrassée, hésite à le recevoir au risque de se brouiller avec la Russie. Le jeune refugié supplie de l’aide.

Deux personnes sont interviewées pour sonder l’opinion de la population dans les rues de la Corée. D’abord une jeune femme qui est d’avis de le recevoir : « c’est normal que quelqu’un fuit la guerre, la guerre ce n’est jamais une solution …». Puis un homme : » ça ne sera pas bon de le recevoir vue les relations diplomatiques…. »

Une opinion où le cœur parle, et une où le mental parle. Les deux langages ne se rejoignent pas. Et comme souvent c’est le langage du mental qui gagne. Les intérêts politiques sont tellement divergents et complexes que des nœuds gordiens étouffent notre planète. C’est un échiquier, on avance, on recule, rien ne se résout. On va d’impasse en impasse, la menace de la guerre s’accroit.

Et puis un séisme, des milliers de morts… et par miracle on oublie quelques instants toutes les revendications, la diplomatie. La Grèce et la Turquie enterrent leur hache de guerre, car…oui, ce sont tous des humains en danger, ça peut nous arriver aussi… Le semblable gagne sur le différent. Au fond nous sommes tous pareils. Vulnérables et mortels. Et interdépendant les uns des autres.

Faut-il que la nature nous donne un coup de pouce pour que nous tombions de notre mental dans notre cœur ?

Le mental n’a qu’une perspective partielle, à court terme.

Le cœur peut entourer la globalité de notre existence, il touche ses confins, notre venue et notre départ de cette terre, et ainsi révèle son essence.

Pour nous rappeler que la finalité de cette vie est d’aimer, d’aider, de partager.

Qu’y a-t-il d’autre qui donne sens à la vie, qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue ? »
(Extrait de texte de Bettina De Pauw)