Zone de confort, zone de bien-être

L’être humain fuit le changement qui menace sa stabilité.
Il confond sécurité et habitude, et préfère rester dans sa zone de confort (qu’il connait bien mais qui ne lui convient plus) plutôt que de rechercher sa zone de bien-être (= zone de confort qui lui convient bien). 

« Notre peur la plus profonde n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur, mais que nous soyons puissants au-delà de toute limite » (Mandela).
Il faut du courage pour aller vers son épanouissement, car cela demande souvent de renoncer à ses habitudes. Ce n’est que quand notre zone de confort devient insupportable qu’on accepte enfin l’inconfort d’aller vers ce qui nous convient vraiment. 

Pour cultiver notre bien-être, il est essentiel d’intégrer que tout n’est qu’impermanence. Toute chose, bonne ou mauvaise passe. Faciliter la transformation, le changement, l’évolution, la transition, c’est accepter nos « petites morts », respecter le fait que des cycles se terminent dans notre vie, qu’ils soient personnels (professionnels, relationnels, physiologiques…) ou à un niveau plus global (climatiques…).

C’est développer la sagesse de ne pas nous mentir quand on s’acharne à changer en voulant garder « tout comme avant ».

Lorsqu’on sent qu’une partie de notre vie est morte, obsolète ou anti-vie, c’est souvent qu’il est temps pour une « partie chenille en nous » de devenir papillon. Pas facile d’accepter et d’accueillir l’impermanence, le changement.

Pas facile de laisser aller ce que l’on connait, ce qui a été nourrissant pour nous, ce à quoi on est attaché, ce à quoi on tient pour aller vers du nouveau.
C’est d’autant plus difficile qu’il y a presque toujours un passage à vide difficile à gérer : entre le « plus jamais » et le « pas encore ».

Pour faciliter au mieux ce « moment chrysalide » (qui appelle le vide afin de refaire le plein), nous devons faire confiance au cycle du vivant : après la nuit point toujours le jour. Après un temps d’hibernation, la nature plus vivante émerge toujours.

Apprendre à rester avec ce vide, c’est s’offrir le luxe de ne pas se créer une voie de sortie factice, qui nous retarderait voire nous empêcherait d’être pleinement papillon.