Déconfinement

La pandémie de Coronavirus et le confinement nous ont tous forcés à ralentir… pour le pire ou le meilleur : isolement affectif, privation de notre liberté de mouvement, déception de voir nos projets échouer, peur de la maladie, insécurité du lendemain, deuil, repos, respiration, récupération…

Et si cette crise nous donnait un avant goût de ce qui nous attend avec le réchauffement climatique et les autres défis écologiques, sanitaires, futurs?
Et si cette pandémie était un signal fort nous invitant à nous atteler à trouver un nouveau mode de vie et de fonctionnement global qui s’inscrive dans la durabilité avant qu’il ne soit trop tard?
Nombreux sont les scientifiques qui se prononcent pour dire que ce ne sera probablement pas la dernière épidémie – et même pandémie du genre, vue la diligence et l’assiduité avec laquelle notre espèce réduit la surface des habitats sauvages, réservoir naturel des hôtes de nos chers virus.

Beaucoup aimeraient voir un « avant/après » Covid 19.
Hélas, les habitudes (de chacun) ont la peau dure, et les avantages et privilèges actuels du monde moderne sont terriblement addictifs. Ils rendent beaucoup d’entre nous résistants à un changement sociétal radical que demande l’urgence climatique.

La gestion de cette pandémie n’a pas manqué de mettre nos dirigeants mondiaux à l’épreuve. Tandis que certains leaders se sont clairement démarqués et ont vu leur cote de popularité s’améliorer (Angela Merkel, Justin Trudeau), d’autres (Donald Trump, Jair Bolsonaro) pourtant très surs d’eux, ont vu leur capital confiance stagner voire se dégrader au cours de cette période (Sources : Les dirigeants du monde à l’épreuve du coronavirus, article de tristan Gaudiaut, 29 mai 2020). Néanmoins, à l’aube du déconfinement, la majorité des gouvernements semblent choisir (jusqu’à la rupture?) de tirer tant qu’ils le peuvent encore sur la corde de principes politiques et économiques que l’on sait pertinemment obsolètes…

Il est facile de critiquer les politiques, surtout depuis que la technologie met leur communication et leurs actions sous la loupe.
Mais que faisons-nous, nous les citoyens pour changer le monde?
Où en sont nos priorités sociétales?
Que penser de cet engouement extraordinaire pour Mac Do ou Primark (premières marques que le gouvernement belge à autorisé à ouvrir!), des centaines de personnes prêtes à s’agglutiner pendant des heures pour faire la file? Ahhhh. Renoncer aux « petits luxes » du confort moderne pendant 3 mois. Il fallait bien que ça s’arrête… Et puis, être autorisés à revenir à nos anciennes habitudes, n’est-ce pas le meilleur signe d’encouragement qui prouve que l’orage soit passé? Le gouvernement sait quand même bien ce qu’il fait, non?

Heureusement, depuis des années, un réseau d’initiatives de transition continue de grossir. Une armée de citoyens (plus ou moins alternatifs… certains sont grands scientifiques ou des entrepreneurs qui ont fait leurs preuves dans le monde moderne) cherchent, testent, souvent localement, parfois en réseau, un nouveau mode de vie plus durable et mettent au point des solutions plus ingénieuses les unes les autres pour demain.

On peut les critiquer, postuler que leur solutions ne sont pas réalistes car elles ne sont pas généralisables. On peut en rire. Néanmoins, eux prennent de l’avance sur l’urgence à venir.
Je salue le courage de ces gens qui osent au quotidien le changement, qui renoncent déjà aujourd’hui aux conforts superficiels et artificiels dont la majorité profite (encore). Et surtout, je pense comme eux que plus vite on prendra les devants pour nous adapter aux défis de demain, mieux ce sera pour chacun de nous…

L’année 2020 marquera peut être le début d’un des tournants de notre histoire humaine. Cette vidéo offre un petit clin d’œil d’un monde de demain possible, différent. On y retrouve des solutions qui sont déjà en place aujourd’hui dans les villes et villages en transition. A méditer…

Horizon 2030 – Un avenir désirable