Burnout healthy workplace

« Produire toujours plus, encore plus vite et avec encore moins de moyens… »

Une épidémie de « maladies du stress » comme le Burnout et le Bore Out dans l’entreprise sont l’expression d’un besoin de réajustement urgent au sein de l’organisation. Que ce soit au niveau relationnel ou organisationnel. Lire plus…

Le Burnout, un luxe?

Stress chronique et Burnout ont un coût énorme, tant pour l’entreprise que pour les employés en souffrance, ainsi que pour leur environnement personnel et pour la collectivité. Ils entraînent de nombreuses conséquences sur la structure interne-même de l’entreprise : baisses de productivité et de qualité du travail, risques accrus d’inattentions, voire des accidents, relations dégradées entre collègues et/ou avec les supérieurs, augmentation de l’absentéisme, rotation du personnel (il pousse les individus à changer souvent d’entreprises), départs en retraite anticipés…

Selon une étude réalisée par le spécialiste des ressources humaines Securex, 37 % des journées d’absence seraient expliqués par le stress. Les travailleurs souffrant de stress totaliseraient environ 20 jours d’absence par an, ceux souffrant de Burnout mettent parfois 2 ans à se rétablir!

Securex estime que le coût du stress relatif à l’absentéisme s’élève à minimum 3 750 euros par travailleur et par an.

Les coûts du stress en Europe s’élèvent à la somme colossale de 240 milliards d’euros par an répartie sur deux budgets (BAZOGE Mickaël, Le coût du stress en Europe est de 240 milliards d’euros, 8 avril 2014, Site du Journal de l’Economie) :

  • Environ 104 milliards d’euros représentent les soins de santé
  • Environ 136 milliards d’euros représentent l’absentéisme, les congés maladies, l’inattention, la perte de productivité, d’efficacité, les erreurs liées à un manque de concentration.

Rapporté à la population européenne, le coût par personne et par an n’est pas moindre.
Les 240 milliards d’euros répartis sur les quelques 507 millions d’habitants de l’UE entraînent un coût annuel par personne de 437 euros.

Non seulement le stress et le Burnout occasionnent des coûts pour l’entreprise (remplacement de la personne absente, non-productivité, pertes de marchés dues à des erreurs ou à un manque de performance), mais également pour la société, puisque la maladie de plus d’un mois est en majorité à charge de la sécurité sociale. Le pays est donc bien sûr concerné par les coûts du stress.

La législation relative au stress…

Aujourd’hui, les employeurs ont l’obligation de mettre en place un programme de gestion du stress pour le bien-être de leurs travailleurs. Investir dans la prévention et la gestion du stress est une vision à long terme : l’investissement de base sera largement amorti compte tenu de l’économie faite en évitant la plupart des coûts qui ont comme origine le stress et ses conséquences sur la santé.

Au niveau de l’Union Européenne, la Directive 89/391/CEE précise que les postes de travail doivent être analysés en tenant compte notamment du stress mental. Les entreprises sont au fur et à mesure obligées, par le système légal de leur pays ou de l’UE, d’intégrer le stress professionnel et les RPS (risques psychosociaux) dans leurs politiques préventives.

En Belgique, la Loi Belge du 4 août 1996 relative au bien-être des travailleurs lors de l’exécution de leur travail impose la prise en compte des risques psychosociaux, autrement dit du stress dans les mesures de prévention. Elle impose à chaque employeur d’établir un diagnostic du bien-être au sein de leur entreprise et à mettre en place des mesures de prévention, de procéder à un dépistage systématique des facteurs de charges psychosociales.

« En application de la loi sur le bien-être et de ses arrêtés d’exécution, l’employeur est tenu de mener une politique visant à prévenir collectivement le stress occasionné par le travail et/ou à y remédier collectivement » (Convention Collective de travail 72).

Au regard des coûts faramineux qu’occasionne le stress chronique en entreprise et/ou les Burnouts, l’Union Européenne a lancé en 2014 et 2015 la campagne «Healthy Workplace», dans le but de sensibiliser les employeurs et les entreprises à la notion de «milieu de travail sain», afin de prévenir et limiter le stress. Cette campagne va durer deux ans. L’Union Européenne y consacre un budget de 4 milliards d’euros

Investir dans le bien-être en entreprise et le bonheur au travail : rentable!

Les études sur le « Happy productive Worker » déterminent que le bien-être 
au travail se mesure par le niveau de satisfaction au travail et le niveau d’implication affective du collaborateur
dans son organisation. Ces études* montrent clairement des corrélations entre :

  • Bien-être et performance individuelle
  • Bien-être et performance organisationnelle
  • Bien-être et amélioration du climat social, meilleure cohésion
  • Bien-être et réduction des erreurs, des accidents
  • Bien-être et satisfaction des clients
  • Bien-être et meilleure productivité, meilleurs résultats financiers
  • Bien-être et diminution des taux de turnover, réduction de l’absentéisme

C’est au sein des entreprises qu’on a le plus de capacité d’action pour détecter, prévenir, enrayer le Burnout (ou Bore out). Ce sont les entreprises et leur Management qui ont le plus de « pouvoir de transformation« . Lire plus…

« Les cas de Burnout et Bore out offre l’opportunité aux entreprises de repenser leur organisation du travail, pour passer d’un management de la performance à un management de la collaboration« .

Nous avons tendance à n’utiliser que nos têtes dans notre culture occidentale.
Selon l’Eurobaromètre 2014, 42 % d’européens ne font ni activité physique, ni sport! Or pour l’OMS, il faut faire min. 10 000 pas/jour (7,5 km) pour rester en bonne santé.

Mettre ses collaborateurs en mouvement en instaurant des plages régulières d’activité corporelles au sein de l’entreprise est certainement un bon investissement… d’autant que les neurosciences ont découvert que seul l’exercice physique permet le renouvellement des neurones, que se lever améliore les performances cognitives du cerveau de 7% et que l’activité physique contribue à diminuer les effets du stress!

« Bouger, c’est la santé! »