lâcher prise et contrôle

C’est quoi le lâcher prise?

Aujourd’hui, dans les sphères du développement personnel (coaching, thérapie…), le « contrôle » est une attitude qui est souvent mise au banc des accusés. A la recherche du bien-être et du bonheur, de plus en plus de personnes sont en route vers une recherche d’équilibre psychologique et d’éveil spirituel. Ces personnes sont amenées, formées, encouragées à s’exercer au « lâcher prise ».

Attention cependant au piège de ce qu’on pourrait appeler le « lâcher prise névrotique ». Si le contrôle est dit « névrotique » quand on voudrait que tout et tout le monde se conforme à nos désirs (ce qui tôt ou tard nous met dans un sentiment d’impuissance), le lâcher prise n’est pas laisser aller ou laisser faire tous ou toutes situations sans discernement.

Lâcher prise, ce n’est pas cultiver une acceptation de tout et n’importe quoi, se borner juste à « envoyer des demandes à l’univers ». Veillons à ne pas devenir « un attentiste professionnel de ce que l’abondance de la vie peut nous procurer ».

« Aide toi et le ciel t’aidera… » Dans la vie, il est nécessaire d’avoir un certain contrôle (garder le contrôle de son véhicule ou de sa santé) car cela sert à organiser sa vie de façon responsable.Avoir du contrôle sur sa vie diminue le stress. En avoir trop le crée… A chacun de trouver le juste équilibre.

Être capable de lâcher prise est essentiel lorsqu’on est confronté à vivre une situation que l’on ne souhaite pas et que l’on ne peut changer.  Le lâcher prise est un mélange savant d’action (là où je sais agir) et de laisser faire (là où je ne sais rien y faire). Car dans toute situation que l’on traverse, il y a toujours un endroit où l’on peut agir et du coup, retrouver un sentiment de contrôle et « récupérer sa puissance ». J’aime beaucoup l’image de l’eau qui coule sans être jamais arrêtée pour illustrer la force du lâcher prise. Elle peut prendre toutes les formes en fonction de toutes situations : couler, ruisseler, contourner les rochers, s’infiltrer, jaillir, chauffer, refroidir, s’évaporer, geler, fondre… Elle se fraie son chemin sans perdre un élément de sa composition!

Voici quelques conseils pour parvenir au lâcher prise :

  • Puisque je ne sais rien y faire, j’accepte de faire l’expérience de cette situation,
  • J’accepte que ma réalité ne rejoigne pas mon idéal,
  • Je lâche mon projet pour le moment,
  • J’accepte de me focaliser sur la recherche des solutions les moins pires (et non pas les meilleures) pour le moment,
  • Je relativise : « ce n’est peut-être pas si grave ou si horrible »,
  • Je m’ouvre à peut-être y trouver des opportunités inattendues,
  • Je suis le flux avec souplesse et tonus plutôt que d’opposer résistance,
  • Je regarde ce qui se passe de manière neutre, 
  • Je ne prends pas les choses personnellement, 
  • J’évite l’écueil facile de la victimisation et/ou de la plainte,
  • Je développe la posture la plus adéquate par rapport à ce que j’ai à vivre, pour prendre soin de moi (ex : m’informer, me défendre, demander de l’aide, accepter, écouter, changer de direction, rompre, refuser…),
  • Je m’ouvre avec curiosité à ce que je peux en tirer,
  • Je « cueille » ce que cette nouvelle expérience peut m’apprendre (de moi, des autres, de mon environnement)
  • Je développe de nouvelles ressources qui me mettent davantage en lien avec mon potentiel,
  • Je m’ouvre à de nouveaux horizons encore plus favorables.

Bonne route!