Ré Orientation professionnelle1

Que diriez-vous de prendre enfin le temps d’oser – ou d’oser enfin prendre le temps! – de réfléchir à cette transition de carrière ou à ce projet de (ré) orientation professionnelle qui vous titille depuis si longtemps?

Malgré le manque d’élan qui s’installe au quotidien, l’usure, le stress – voire parfois même le surmenage ou l’épuisement professionnel (Burnout/Bore out) – certains cultivent la politique de l’autruche avec leurs désirs d’autre chose, ils évitent soigneusement toute introspection…  pour éviter ainsi leur peur du changement!

Vous avez peur d’y penser?
Soyez tranquille : la réflexion n’est pas dangereuse!
Par contre remiser vos envies peut faire l’effet d’une bombe…

Changer de vie, vous en rêvez la nuit, mais comment oser? Vivre en faisant ce que vous avez envie, vous ne pouvez pas vous le permettre, vous avez trop de responsabilités! Et puis, tout le monde vit des manques d’élan et des mauvaises passes : qui a dit que la vie, c’était fait pour rigoler? Travailler et prendre son pied, ça n’existe pas (en tout cas pour vous)!

Potentiellement chaotique, toujours incertain, le changement fait peur. Nous préférons remiser nos projets dans une boîte et la cacher au fond de notre armoire des oublis. De préférence sous des tonnes d’arguments qui ne sont que des croyances freinantes, bloquantes, limitantes, castratrices de notre potentiel. Pas le temps, pas réaliste, pas les moyens, 1000 x trop compliqué.

Hélas, ce n’est pas parce qu’une idée est jetée dans une oubliette qu’elle va se laisser oublier! Que du contraire! Elle va plutôt se mettre à gémir, à se lamenter, jusqu’à causer votre mal-être général si vous vous évertuez à vous boucher les oreilles (qu’il s’agisse de simple insatisfaction ou de stress chronique). Car le mal-être est tout simplement l’expression émotionnelle qui sert à ce que vous preniez conscience des élans que vous étouffez, des besoins que vous déniez, rejetez et donc qui ne sont pas ou mal comblés.

Tant que l’inconfort du quotidien n’est pas suffisamment important, vous restez dans ce qui ne vous convient pas, plus ou plus tout à fait. Eviter la réflexion vous évite simplement d’avoir à passer à l’action. N’attendez plus d’être « hors service », sur les rotules, complètement vidé pour le faire… La première action est juste de s’informer sur la pertinence et la faisabilité du projet.

La réflexion vous engage simplement à aller au bout de votre désir exploratoire. Prenez votre courage à 2 mains et explorez. Peut-être votre projet n’est finalement pas si irréaliste ni farfelu que ça! Et, oui vous aurez alors le choix, soit de retrousser vos manches, soit de renoncer. Car la réflexion vous permet simplement de vérifier si votre projet rêvé n’est pas finalement une « fausse opportunité ». Si c’est le cas, vous aurez facile d’y renoncer tranquillement, après en avoir mesuré toutes les implications.

Un écueil à éviter : renoncer à toute réflexion, par peur que celle-ci puisse faire avorter le projet qui vous tient à cœur. Certaines personnes hésitent des années à changer de vie, changer de métier, puis d’un seul coup, sautent « sans filet » quand elles se sont décidé, quitte à mettre leur tête dans le sable quand la réalité (leur entourage, les banques…) leur démontre qu’elles doivent agir avec prudence, s’y prendre autrement ou même renoncer. Ce sont ces personnes qui nourrissent les statistiques de projets échoués, auxquelles on fait référence pour nous faire peur et nous empêcher de bouger.

Il est important de s’autoriser à renoncer à quelque projet que ce soit, à n’importe quelle étape de la réflexion et pour n’importe quelle raison que l’on estimera valable.

Explorer votre élan de transition, de réorientation, de reconversion, de création d’entreprise signifie aussi que vous n’allez pas vous jeter tête baissée dans la réalisation d’un projet, sans en vérifier la pertinence, la cohérence et la faisabilité, en fonction de votre situation personnelle, de vos aspirations et de vos besoins.

A la réflexion, est-ce que la réalité du métier dont vous rêviez, de la fonction à laquelle vous croyez aspirer s’avère si compatible avec vos besoins professionnels? Les démarches nécessaires (formation, financement, horaires, etc.) ne sont-elles pas trop lourdes pour vous dans votre situation actuelle? Peut-être que faire un peu de ménage dans votre environnement professionnel (en termes de conditions de travail que de comportements, de relation aux autres, de valeurs etc) serait suffisant en fin de compte pour retrouver du plaisir et de la motivation au quotidien? Peut-être que l’option « la moins coûteuse » pour vous (en terme de risque, de changement, …) serait d’investir dans la construction d’un environnement professionnel plus apaisé, en particulier au travers du développement de l’affirmation de soi et des compétences relationnelles?

Une des questions centrales à débattre serait alors celle-ci : qu’est-ce qui vous reconnecterait avec le plaisir et la motivation dans votre métier?